samedi, janvier 07, 2006


nulle part, rien n’opère
pour nos mères solitaires qui peu à peu s’enterrent
et nos envies de pères qui à jamais nous blessent

nous sommes l’un et l’autre
les blessures qu’on leur fait
les regrets qu’ils nous laissent

car nos mères solitaires qui peu à peu s’enterrent
ou nos envies de pères qui à jamais nous blessent

nous donnent l’un et l’autre
notre acte de naissance
les raisons d’en finir

mais nos vies nous blessent encore après que l’on soit mort
et nos mères solitaires et nos envies de pères