l’insecte idéal
je nage
vers toi
île
là-bas
alanguie
sur-faon
sur la vague illusion
qu’un jour
nos terres
s’épouseront
je nage
vers toi
île
là-bas
alanguie
sur-faon
sur la vague illusion
qu’un jour
nos terres
s’épouseront
bruits de chambre et de salon
quelle est cette musique sur nos lèvres qui valse ?
est-ce le son du vent qui bruisse sur nos peaux
ou l’antre de nos souffles qui s’ouvre frémissante ?
de l’ergureuse envie découvrons-nous le seuil ?
pendant ce temps, madame et monsieur le maire…
pleins d’ombre du feu – éblouissant nos chairs –
des gestes de désir éclaboussent nos corps
voici nos voils drapés des vents de l’atlantide
pendant ce temps, madame et monsieur le maire s’apprêtent à recevoir le prêtre, une cousine éloignée et un vieux célibataire de leur connaissance …
nos plus profonds désirs expriment leurs mystères
et nos rires et nos larmes flottent entre les dunes
sur un flot de caresses et de fièvres nocturnes
pendant ce temps, un tire-bouchon accueille ses invités mâles dans le fumoir et leur fait goûter un vieil armagnac, alors que dans le salon madame le maire papote avec des chocolats, des fleurs et la potiche qui va avec …
nos effusions lointaines errent le long des draps
la musique déposée dans le creux de tes lèvres
donne du rouge de la lumière à nos chairs
pendant ce temps, madame et monsieur le maire raccompagnent leurs invités sur le pas de la porte. Il va nous falloir débarrasser le couvert, mon amour.
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