dimanche, janvier 29, 2006



« rêves parisiens »


« de ce terrible paysage,
que jamais l’œil ne vit,
ce matin encore l’image
vague et lointaine me ravit.


Le matin est plein de miracle »

Pris dans un songe singulier
Je m’adonnais au spectacle
D’un château tel un voilier.
Voguant au gré de mes envies

je savourai en ce tableau
les délivrances de l’esprit
un lac des lunes dans l’eau.
Monstre de pierres et de vitres

il s’étalai à l’inouï
cherchant le vent de ses fenêtres
tel un rameur qui bat la nuit.
De noires et fières statues grimpantes

dignes de songes en cristal
émergeaient éclaboussantes
en pluies – rivières astrales.
Diaphanes, des porcelaines

aux contreforts attachées
laissaient fuir d’évapores délices
des fuites en vin de chant mêlé.
Des ronds aux flots de cerclaient larges

autour d’oiseaux gris blanc et verts
berçant de chants ce rêve étrange
ce vague tréfonds antérieur :
le sang ancien des poésies

« en rouvrant mes yeux plein de flamme
j’ai vu l’horreur de mon taudis
et le ciel versait des ténèbres
sur ce triste monde engourdi »