la jongleuse
autrefois, sous les étincelle du spectacle
d’un cirque elle brandissait de ses longs bras, trois quilles
des anneaux d’or dont elle jouait avec brio
ses amants caressaient des cheveux roux glissant
le long fauteuil beige où elle buvait l’ivresse
d’une langue lascive qui plaisait à leurs corps
aujourd’hui, chacun se souvient d’elle, du plaisir
de ses traces – aucun ne voit les cernes sous les yeux
les varices sur la peau, les fauteuils au cuir noirci
ils viennent encore la voir lorsque le temps permet
à leurs vieux corps de boire un thé se souvenir
sur des fauteuils de cuir les beaux après-midi
elle jongle alors avec brio de ses charmes
d’antan de ses longs cheveux roux deux yeux d’or
qui jaillissent toujours en étoiles électriques
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