mercredi, février 01, 2006



l’assassin de rêves

dans l’ombre d’un tableau, un homme – vêtu de blanc, un chapeau – dort : ses fantômes volutent, sortes d’anges tressés autour du corps mollusques (un peu comme ces chants que les arabes chantent)

à travers les nuages, un soleil se dilue en des lumières humides – le gris paillette des jours d’orage – mouillant le ciel et la rivière qui s’embrasent (comme au jour de saint-jean, quand le feu d’artifice éclaire nos yeux d’enfant de nuits éblouissantes)

un assassin de blanc, chapeau sur le visage : les deux jambes en avant, ses rêves s’évaporent,sortes de proies instables qu’il course au fond de lui (comme le font souvent nos souvenirs méchants)

et son rêve se teinte de la couleur fuschia du sang de ses victimes


ô matisse